[ Ikos Consultant ]
[ Accueil ]
[ Formations et échanges ]
[ Les acteurs ]
[ Les thèmes ]
   - RETOUR VERS LE FUTUR : Lycée polyvalent à Nantes
   - UNE AUTRE VI(LL)E EST POSSIBLE !
   - CONSTRUIRE AVEC LE LABEL PASSIVHAUS
   - COLLÈGE À KLAUS (label Passivhaus)

[ La Newsletter ]
[ Contacts ]
[ Accès membres ]

ACTUALITÉ
Lisbonne ou comment résister à la crise

Lors de la remise du Prix du Projet Citoyen qui aura lieu à la clôture du 45ème congrès de l'UNSFA qui se tiendra à Saint Etienne du 23 au 25 octobre 2014 ; Gilles GARBY, en qualité de fondateur dirigeant de Ikos consultant offrira aux lauréats, en partenariat avec l'UNSFA, deux sessions de formation-voyage d'étude à Lisbonne.
Les valeurs qui président à l'élaboration des programmes des voyages d'étude-formation de ikos consultant sont en effet partagées par les initiateurs et les membres du jury du Prix du Projet Citoyen, c'est pourquoi il est bien naturel que les équipes lauréates voient leurs efforts et leurs talents récompensés par l'offre de ikos consultant ; les lauréats du Prix bénéficieront des droits d'inscription de deux personnes à l'une des sessions programmées à Lisbonne durant l'année 2014 2015 et qui s'intitule : Lisbonne ou comment résister à la crise.

En mai 2009, nous nous réjouissions de la parution de l'ouvrage consacré à « L'architecture écologique du Vorarlberg », toujours publié par les Éditions du Moniteur, et qui reste un bon support de formation aux sessions organisées dans le Vorarlberg par Ikos consultant. Les sessions régulièrement proposées par Ikos consultant dans le Vorarlberg, véritable creuset de l'innovation architecturale et du développement durable ont été initiées rappelons-le, par Dominique Gauzin-Müller. Rappelons aussi que les lauréats du grand jeu concours organisé par les Éditions du Moniteur à l'occasion de la sortie de cet ouvrage ont pu bénéficier d'un accès gratuit à la session proposée du 30 juin au 2 juillet 2009 dans le Vorarlberg.



 
UNE AUTRE VI(LL)E EST POSSIBLE !

Une autre vi(ll)e est possible !À la veille de la cop21, l’accélération du réchauffement climatique nous oblige à diminuer drastiquement la consommation des ressources matérielles et énergétiques nécessaires pour l’usage, la réhabilitation et la construction des villes et des territoires urbanisés. Mais la crise économique mondiale de 2008 a modifié les priorités : sous couvert d’équilibre budgétaire, les ambitions environnementales sont trop souvent bradées et les espaces publics sacrifiés. Il est donc urgent d’expérimenter et de promouvoir les alternatives créatives et solidaires.

Après avoir été porteuses d’innovations au cours des dix dernières années, les notions de « ville durable » et d’écoquartier se réduisent désormais trop souvent à un outil marketing pour verdir les projets d’aménagements. Quant aux pratiques actuelles, elles ne sont pas du tout à la hauteur des ruptures nécessaires dans nos modes de vie et nos manières de travailler, de nous déplacer et de consommer.

Heureusement, des alternatives s’épanouissent. Dépassant les anciennes méthodes de certifications déconnectées de la réalité des usages, produits défiscalisés d’investissement spéculatifs et normes de sécurité garanties hors sol, des approches originales et pertinentes se mettent en place dans toute la France. Elles contextualisent les procédures au plus près des gens et de leurs territoires, et nourrissent la conviction qui nous rassemble aujourd’hui : une autre vi(ll)e est possible !

Confortés par ces nouvelles procédures, des projets architecturaux et urbains responsables, économes et inventifs montrent la voie. En réponse aux attentes immédiates, ces mouvements plus ou moins rebelles prennent de l’ampleur. C’est la logique du bottom up, l’innovation ascendante qui se méfie des solutions imposées par une élite déconnectée du terrain. Animées par un engagement bienveillant et nourries par une économie alternative autour du partage et du réemploi, ces opérations préfèrent l’intelligence collective à l’injonction de participer, le ménagement à l’aménagement, les besoins sociaux à la norme imposée, la transformation de l’existant à la démolition/ reconstruction, les usages nouveaux à l’habitude, le collaboratif à l’individualisme, le low-tech au high-tech, la créativité au prémâché, la proximité à la mobilité contrainte, le juste temps à l’accélération imposée, l’humanité à la technicité...

Misant sur l’intelligence, l’inventivité et la maîtrise d’usage du numérique pour imaginer des réponses adaptées à chaque contexte, ces nouvelles méthodes s’affranchissent de règles peu à peu stratifiées et fossilisées, qui empêchent les professions d’évoluer alors qu’une profonde et indispensable mutation s’annonce. Au-delà de la promotion classique, ces démarches visent la qualité d’usage des bâtiments et lient leur performance écologique au territoire pour s’en réapproprier le destin. Elles créent ainsi une urbanité plus vive, plus mouvante et plus réactive, à l’image d’une société en transition...

Inspirées par un engagement citoyen et une éthique environnementale, ces manières inédites de produire la ville et les territoires urbanisés vont directement à l’essentiel, mettent les désirs et la participation de l’habitant au centre de la démarche, et misent sur la sobriété et l’évolutivité. L’hybridation des moyens et la coopération de multiples « acteurs » culturels, associatifs, sportifs et économiques, de tous les âges, constituent la réponse attendue aux défis environnementaux, sociaux et économiques.

En s’appuyant sur de nouveaux modes de financement et de gouvernance, ces pratiques bouleversent le rôle de chacun par une mutualisation plus judicieuse des lieux, des équipements et des services, à toutes les échelles. Elles suscitent ainsi l’émergence d’une nouvelle culture de « l’en-commun ».

La pertinence vient du pluralisme des choix, de la diversité des pratiques et de la nouvelle territorialité du politique. Activons la vitalité de la société locale et favorisons l’audace, l’ouverture et la créativité. Construisons ensemble une ville écoresponsable et porteuse d’un nouveau sens humaniste, solidaire et équitable.

Coauteurs
jean-marc gancille et philippe barre, co-fondateurs de Darwin Écosystème
dominique gauzin-müller, rédactrice en chef d’EK/EcologiK
bruno lhoste, président d’Inddigo, co-fondateur d’éco-quartiers.fr
philippe madec, architecte-urbaniste
thierry paquot, philosophe de l’urbain

Signataires
alain bornarel, vincent renauld, bernhard blanc, bruno marzloff, brigitte philippon et jean kalt, pierre kermen, sarah trudelle et thomas berthet, paul-emmanuel loiret et serge joly, vincent fristot, astrid mayer, agnès berland-berthon, hervé saillet, cyria emelianoff, marc barra, éric albisser...

en attendant votre signature par mail à manifeste@eco-quartiers.fr

Source de cet article : magazine EK/EcologiK